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Démonstration de force des centrales syndicales: Conakry, ville morte. On se croirait dans un desert. Tout était fermé. Les administrations publiques, privées, les boutiques, les marchés, les transports, les établissements scolaires et universitaires... C'est le plus grand mouvement social de la deuxième république disent les uns. C'est la plus grande grève d'une ampleur nationale inimaginable, disent les autres. Tout simplement, c'était n véritable succès pour les syndicats. Ce qui est sûr, à Conakry comme partout à l'intérieur du pays, rien a fonctionné. Des villes mortes sur l'ensemble du territoire national pour cinq jours, soit toute la semaine. Des transports en provenance de la Guinée profonde n'ont pas bougé de leur garevoiture habituelle pour la capitale, ni de Conakry pour l'intérieur. Si la satisfaction a été au rendez-vous de cette première journée, il est trop tôt pour crier à la victoire, quand on sait que des risques de corruption des leaders syndicaux par le Gouvernement existent. A propos, la prudence et la vigilance doivent être renforcées voire des mesures draconiennes envisagées contre tout traître qui ferait capoter le mouvement, estiment certains leaders syndicaux. « Le cabri mort n'a pas peur de couteau », dit un adage africain. Peut-être que la crise aidant, les fonctionnaires guinéens sont prêts cette fois à aller au bout de leur action sociale, conclut un cadre guinéen. Depuis Conakry, Diarouga Baldé, Mesure d'audience ROI frequentation par
