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Suite à une demie journée de négociations : « Aucune avancée significative

 
Ce lundi matin, Syndicalistes et la Commission ministérielle -composée d’une dizaine de ministres- se sont encore retrouvés dans la salle des conférences du Ministère des Mines. Jusqu’aux environs de 14 heures, « aucune avancée significative dans les négociations», confiait à Guineenews© Bamba Camara, Secrétaire Général de la Fédération syndicale des professionnels de l’Education (FSPE). Le seul point sur lequel le Gouvernement veut faire des concessions est « la revalorisation de l’indice des salaires avec une application rétroactive », sans précision. « On n’a rien compris de cela », continue-t-il. 
« Les négociations piétinent », selon El Hadj Ibrahima Fofana, Secrétaire Général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG). Ce responsable de l’Inter Centrale Nationale des syndicats de Guinée n’est point satisfait de l’évolution des débats. Ce, sur les deux points déjà évoqués à savoir la maîtrise de l’inflation ainsi que sur les possibilités de multiplication par quatre des salaires. 
Aussi, les arbitres choisis par les deux parties –les experts- ont demandé de suspendre pendant 15 minutes les discussions, le temps de discuter en aparté avec la partie gouvernementale. 
 

La grève syndicale : Conakry ressemble ce matin à une ville fantôme

 
Le Gouvernement guinéen souffle le chaud et le froid avec ce mouvement de grève orchestré par les deux principales centrales du pays, la CNTG et l’USTG. En dépit de la montée au créneau du Premier Ministre Cellou Dalein Diallo pour annuler la décision par son collègue Ibrahima Keira de l’Emploi et de la Fonction publique, les syndicalistes ne semblent pas reculer d’un iota. A telle enseigne que Conakry ressemble ce matin à une ville fantôme. De Sonfonia à Kaloum, Guineenews© a constaté qu’il n’y a aucun moyen de transport en commun, les marchés de Taouyah, de Madina et celui de Kaloum sont désespérément déserts. Pas âme qui vive non plus aux alentours du Port Autonome de Conakry habituellement grouillés de monde les lundis matin .Idem sur le boulevard de la République et l’Avenue du Commerce où les stores des magasins sont toutes baissées et tous les bureaux fermés. 
« Nous fermons tout d’abord, ensuite nous allons négocier », vocifère Sow, un syndicaliste chevronné de l’USTG, travaillant à la Banque Centrale, d’une voix caverneuse. 
On sait que la plate forme revendicative des grévistes s’articule essentiellement autour de l’amélioration de la vie des travailleurs. Même si des revendications plus velléitaires telle que la démission du Ministre Keira et de l’Inspecteur Général du Travail Mamady Doumbouya, sont également exprimées. Si ce dernier point reste maintenu, une décision du Conseil Interministériel, quelle qu’elle soit, ne saurait être une panacée pour résoudre cette crise. La révocation de ces hauts fonctionnaires étant l’apanage exclusif du Président de la République. 
A moins que les membres du gouvernement jouent avec le temps. Qui mieux qu’eux savent la précarité et la faiblesse du revenu des grévistes. Toute chose qui les oblige à faire de la « débrouille » quotidienne pour arrondir les fins de mois. Or cette grève est prévue pour cinq jours. Cinq longs jours sans entrée d’argent ! 
« Nous allons serrer les ceintures, le cabri mort n’a plus peur du couteau », crie un syndicaliste requérant l’anonymat. Avant d’enchaîner « si nous tenons bon ces 5 jours, il y aura des grands changements dans ce pays ». 
Nul doute que notre ami syndicaliste fait allusion à un scénario à la malienne. En effet, c’est une grève générale illimitée des travailleurs maliens qui a précipité la chute du régime du Général Moussa Traoré, en mars 1991. 
Et la Guinée de 2006 au dire de tous les observateurs ressemble, mutatis mutandis, au Mali de 1991.  
 
Amadou Tham Camara  
Conakry, Guinée. 
 
 
   
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Modifié en dernier lieu le 27.02.2006
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